Comme le rapportait votre président dans le bulletin de décembre dernier, des discussions ont été entamées avec M. Damien de Halleux pour faire renaître un projet de chaire dans le domaine des bâtiments agricoles durables. Le contexte est tel qu’au Québec, les universités possédant des facultés d’agriculture comme Laval et McGill ne dispensent plus de cours de constructions agricoles, de contrôle de l’environnement et de gestion des déjections dans les programmes de génie agricole étant donné un non renouvellement des ressources professorales qualifiées en la matière. Qui plus est, il ne reste plus qu’un professeur spécialisé en ingénierie de la production animale au Canada, et il devrait prendre sa retraite au cours des prochaines années.
L’absence d’une telle expertise enseignante au Québec ne permet pas de former de nouveaux ingénieurs agricoles aptes à assurer un service-conseil de qualité auprès des producteurs. Ceux-ci doivent notamment se tourner vers des équipementiers ou d’autres types de professionnels (agronomes et vétérinaires) pour recevoir des avis sur leurs infrastructures, faute de pouvoir compter sur un nombre suffisant d’ingénieurs agricoles compétents et objectifs dans le milieu. Par ailleurs, les firmes d’ingénierie spécialisées en constructions agricoles ont maintenant du mal à dénicher une main-d’œuvre qualifiée qui possède autant des connaissances en régie agricole qu’en structure de bâtiment. Pourtant, les besoins sont grands compte tenu du boom historique de projets d’agrandissement et de constructions neuves dans l’industrie laitière (http://www.laterre.ca/actualites/economie/boom-historique-de-lindustrie-laitiere.php).
L’absence d’un professeur universitaire freine également la formation de spécialistes (étudiants aux cycles supérieurs) qui contribueraient à l’avènement de nouveaux concepts dans le domaine des bâtiments agricoles durables par la poursuite de projet de recherche novateurs. Ces derniers sont d’autant plus important que les bâtiments agricoles sont en pleine évolution afin de répondre aux normes du marché et aux préoccupations sociales (bien-être animal, empreinte environnementale, changements climatiques, efficacité énergétique et santé et sécurité humaines) et que l’accès à de l’information récente dans le domaine est limité (plans et devis gouvernementaux sur le design des bâtiments agricoles datent des années 1980-90).
Dans ce contexte, la création d’une chaire de leadership en enseignement (CLE) des bâtiments agricoles durables à l’Université Laval répondrait à plusieurs besoins de l’industrie agroalimentaire québécoise. Elle permettrait notamment de : (1) dispenser une formation en génie agroenvironnemental mieux adaptée aux exigences du marché du travail; (2); offrir un enseignement de pointe qui évolue au rythme des avancées scientifiques et des innovations technologiques; (3) accroître l’offre de formation continue pour faciliter l’accès à un perfectionnement professionnel pour les acteurs du milieu; et (4) développer un pôle d’excellence en recherche unique au Québec et au Canada dans la seule faculté d’agriculture francophone en Amérique du Nord.
C’est pourquoi votre président s’est appliqué dans les derniers mois à rédiger une brochure décrivant le contexte, les enjeux, le mandat et le financement d’une telle initiative. Le projet de chaire a été bien reçu par le Département des sols et de génie agroalimentaire (SGA) et entériné par la FSAA, si bien que des ressources universitaires sont déjà impliquées dans la promotion du projet auprès de l’industrie et de la recherche de financement. Des groupes de producteurs, des firmes de génie-conseil, des équipementiers et des organismes œuvrant en recherche et développement ont déjà approchés. Des entretiens téléphoniques et des rencontres en personne se sont déjà tenus avec certains partenaires. Un fond dédié est en voie d’être créé et des ententes formelles ont déjà été signées.
Si votre entreprise aurait un intérêt à se joindre au projet comme partenaire, n’hésitez pas à transmettre la brochure à qui de droit pour que cette personne entre en contact avec votre président.