Par : Luc Audet, ing., Président de l’AIAQ
Depuis mon arrivée à la présidence de l’AIAQ, j’ai pris connaissance de différents dossiers dont celui de la problématique de la formation en génie agroalimentaire au département des sols et de génie agroalimentaire de l’Université Laval. Ce dossier a suscité mon intérêt et je travaille à faire avancer cette cause.
La problématique pourrait se résumer par les éléments suivants. D’une part, le département de génie rural que certains des membres de l’AIAQ ont connu, n’existe plus, ayant été fusionné avec celui des sols. De plus, il manque de professeurs en génie rural et en génie alimentaire. Il n’y a pas de programme de doctorat. Toute cette problématique est connue depuis le début 2000 et le sous-financement des universités a contribué à rendre plus critique cette situation.
A titre d’exemple, il n’y a plus de professeurs de constructions rurales à Laval. Faisant suite à des démarches entreprises par Robert Lagacé, mon prédécesseur, et de d’autres membres de l’AIAQ dont M. Camil Dutil, j’ai rencontré Jean-Paul Laforest, doyen de la Faculté des Sciences de l’Agriculture et de l’Alimentation de l’Université Laval.
Pour l’AIAQ, l’objectif est d’avoir un département de génie rural autonome avec des professeurs dans tous les secteurs d’avenir de notre profession, de combler les postes en génie alimentaire et d’offrir un programme de doctorat.
M. Laforest m’a fait part que la problématique qui est la plus importante est le sous-financement de la formation en génie de la faculté et la variation importante du nombre d’élèves d’une année à l’autre. Ceci rend difficile la planification des ressources et des fonds.
Ce que j’ai compris de ma rencontre, c’est que la formation en génie à la faculté se doit d’être dynamisée par de l’argent neuf afin que l’on retrouve ce qui avait été bâti depuis la fin des années 60.
La formation en génie rural et agroalimentaire est la base du développement de l’agriculture moderne telle qu’on la connaît aujourd’hui. Les finissants en génie de la faculté ont fait leur marque partout au Québec et à l’étranger et ce, dans des secteurs différents. Les défis qui attendent notre profession sont nombreux et importants pour notre développement. L’environnement, les bioénergies, la transformation alimentaire, la salubrité des aliments, l’automatisation et les constructions rurales sont des secteurs en pleine croissante qui ont besoin de notre savoir. Voir décroître la formation m’attriste, la redynamiser me motive.
L’inaction est inacceptable.
Une rencontre de sensibilisation et de recherche de solutions est prévue pour le 14 novembre à l’Université Laval en présence du doyen M. Jean-Paul Laforest. Tous les membres de l’AIAQ désirant participer à cette rencontre sont les bienvenus et peuvent me contacter pour plus d’informations (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.). Un courriel sera envoyé à tous les membres de l’AIAQ ultérieurement pour spécifier le lieu et l’heure exacte de cette rencontre.